Formation Stop Motion : apprendre à animer la matière

En quoi consiste cette formation au stop motion, et pour quels publics ?

Le stop motion consiste à réaliser un court métrage d’animation, à partir de marionnettes, que l’on construit complètement, à partir de rien, et que l’on fait évoluer dans une décor réel.

Notre public est vraiment extrêmement varié : cette année nous avons un monteur, une conteuse marionnettiste, un producteur de cinéma itinérant une actrice de cinéma et de théâtre…
 

Quelles sont les différentes étapes de création d’un film en stop motion ?

Au départ, nous abordons les bases de l’animation. Nous réalisons des exercices de rythme, avec une balle qui rebondit.

Puis nous passons à un côté beaucoup plus artisanal, à savoir la fabrication des marionnettes. Celles-ci sont confectionnées avec des matériaux très variés. C’est vraiment du fait main : nous proposons tout une gamme de matériaux différents, des métaux, de l’aluminium, différentes pâtes et colles, une gamme variée de papiers également. Les stagiaires ont bien entendu accès à des outils, qui leur permettront de fabriquer chaque personnage, chaque décor. 

Mon rôle et de les épauler dans cette phase de fabrication : je les aide à pousser leur style, à rendre plus expressives les marionnettes… 

Il y a aussi une bonne part d’improvisation et de découverte, au niveau des possibilités liées à l’animation elle-même. Chacun doit prendre connaissance de ses marionnettes et des possibilités d'expression et d'animation de la marionnette elle-même, de ce que les différents matériaux avec laquelle elle est conçue permettent de faire. 

Concrètement, comme crée-t-on une animation en stop motion ?

Les stagiaires sont dans de vraies conditions de tournage pour filmer les marionnettes. Ils bénéficient de quatre plateaux de tournage, sur lesquels ils travaillent en binômes. Pendant que le premier anime, l’autre prend des photos mouvement par mouvement à l’aide du logiciel dragon frame. Avec ce soft, chacun peut avoir un retour sur son animation : le logiciel est connecté directement à l'appareil photo et est réglé pour générer des courtes séquences d’animation. 
Je leur apprends aussi à faire la synchronisation des voix. Il est bien évidemment possible de mettre de l’audio dans le film. On enregistre la voix en amont, puis on cale les marionnettes sur la voix en leur faisant faire des mouvements de bouche. Les marionnettes prennent alors vraiment vie !

L’atout majeur de cette formation, c’est vraiment de toucher à tout, et de réussir à sortir un produit fini en étant parti de zéro : de la fabrication manuelle, jusqu’au montage du film, en passant bien entendu par la maîtrise des techniques d’animation et du matériel de prise de vue.

La création des décors représente aussi une étape importante, puisqu’elle permet d’instaurer tout un univers esthétique bien précis. Sans oublier l’éclairage, essentiel pour créer des ambiances particulières. 

Dans la dernière partie de la formation, les stagiaires intègrent leurs marionnettes dans leurs décors, avec ces lumières, et tout prend vie. 
 

Jessy Salomée UGOLIN, comédienne

"Je voulais mettre la main à la pâte, comprendre les coulisses de la fabrication d'un stop motion pour me permettre d’être plus créative et d’avoir le vocabulaire pour gérer mon équipe technique sur un futur projet que je souhaite mener bientôt."

J’ai toujours été une grande fan de l’univers de Michel GONDRY. Mon projet de stop motion emprunte d’ailleurs à la fantasmagorie et aux traditions créoles. 

Yan Rambaud, organisateur de festival de cinéma en plein air

"Le but de cette formation était de repartir avec plein de techniques pour la fabrication des marionnettes, d’apprendre à concevoir une scène, des décors avec de la profondeur… 
Raconter une histoire, apprendre aussi à découper pour le stop motion, car le montage est très différent par rapport à de l’image réelle. "

Ce stage m’a particulièrement plu pour son excellente ambiance : les participants viennent d’univers différents, et c’est très enrichissant.