Formation continue

Bilan de compétences : le guide complet

Alors qu’un actif sur cinq serait actuellement engagé dans un processus de reconversion, le bilan de compétences n’est pas en reste. Propulsé par la crise sanitaire, le nombre de demandes de financement du bilan de compétences a même fait un bond de 63% en 2021.

Parce qu’il constitue souvent la première pierre d’un changement de vie, l’équipe GOBELINS vous propose un guide complet pour tout savoir sur le bilan de compétences.

Puis-je faire un bilan de compétences ? Quelles en seront les étapes et la durée ? Combien coûte un bilan de compétences et comment puis-je le financer ? Nous répondons à toutes vos questions !

Bilan de compétences

Qu’est-ce qu’un bilan de compétences ? Notre définition

Le bilan de compétences permet à toute personne en activité de faire le point sur ses compétences professionnelles et personnelles mais également sur ses souhaits de carrière dans le but de définir un projet professionnel et, si nécessaire, un parcours de formation adapté ou une VAE.

Dispositif payant créé en 1986, il est réalisé auprès d’un organisme agréé et spécialisé dans ce type de bilan.

Le bilan de compétences est souvent mobilisé à un moment charnière de la carrière d’un salarié : volonté de faire correspondre son revenu à son niveau de compétences réel, licenciement, perte de motivation, projet de formation pour une reconversion

Attention, le bilan de compétences ne doit pas être confondu avec le conseil en évolution professionnelle.

En effet, le CEP est un dispositif gratuit, individualisé et court (6 heures maximum) permettant à n’importe quel actif sans condition de profiter d’un accompagnement qui lui permettra de se positionner par rapport au marché actuel.

Il est donc avant tout un moyen d’obtenir des informations, contrairement au bilan de compétences qui a souvent pour objectif d’initier un changement d’orientation professionnelle.

Notons toutefois que le bilan de compétences peut parfois être mis en œuvre dans le cadre d’un conseil en évolution professionnelle.

accompagnement lors d'un bilan de compétence

Pourquoi faire un bilan de compétences ?

Le bilan de compétences remplit plusieurs objectifs.

Il peut tout d’abord servir à faire le point sur son parcours à un instant T et à valider (ou infirmer) sa direction actuelle. Dans ce cas de figure, il n’est pas rare que le bilan de compétences soit le déclencheur d’un potentiel changement.

Il peut aussi permettre de donner un nouveau souffle à sa carrière en permettant l’accession à de nouvelles responsabilités et/ou à un nouveau salaire grâce à la valorisation des compétences acquises sur son CV.

Si vos compétences professionnelles n’ont jamais été sanctionnées par un diplôme, un dispositif de formation intégré à une VAE peut vous aider à atteindre cet objectif.

Enfin, le bilan de compétences peut constituer un levier pour démarrer un nouveau projet professionnel dans le même secteur par le biais d’une création d’entreprise par exemple ou dans un tout autre secteur grâce à la reconversion.

Si l’on conseille généralement de réaliser cet exercice de prise de recul à plusieurs moments de sa carrière, on recommande tout particulièrement le bilan de compétences avant toute prise de décision pouvant impacter durablement le quotidien d’un salarié.

Ce dispositif permet en effet de s’assurer de la cohérence de son projet suivant ses compétences, ses aspirations et ses moyens matériels. À ce titre, il permet donc de limiter la prise de risque liée à un changement professionnel.

Mais au-delà des questions financières, le bilan de compétences sert avant tout de révélateur de potentiel grâce à une meilleure connaissance de soi et à la prise de conscience de ses forces mais également de ses faiblesses.

Ainsi, de nombreux salariés ayant effectué un bilan de compétences témoignent d’une estime d’eux-mêmes accrue et d’une plus grande confiance en l’avenir à l’issue du dispositif.

entretien lors d'un bilan de compétences

Comment faire un bilan de compétences suivant son profil ?

Tous les salariés peuvent bénéficier du bilan de compétences, qu’ils soient en activité ou non, en contrat à durée déterminée ou indéterminée, employés du public ou du privé.

Toutefois, la démarche sera différente selon le statut professionnel au moment de la demande.

Lorsque l’on est demandeur d’emploi

Il n’est plus obligatoire de réaliser un bilan de compétences lorsque l’on est inscrit à Pôle Emploi. Toutefois, vous avez tout à fait la possibilité d’en effectuer un de votre propre chef grâce au CPF par exemple (nous y reviendrons dans la partie dédiée au financement).

En lieu et place du bilan de compétences, Pôle Emploi peut néanmoins proposer une Évaluation des Compétences et des Capacités Professionnelles (ECCP) dans le cadre du conseil en évolution professionnelle (CEP) si vous prétendez à un poste bien spécifique.

Lorsque l’on est salarié

Pour demander un congé de bilan de compétences à votre employeur, il vous faudra le prévenir à minima 60 jours avant le démarrage des entretiens. L’employeur aura ensuite 30 jours pour vous accorder le congé ou le repousser dans la limite de six mois.

Également, il vous faudra justifier :

  • D’une activité salariée d’au moins 5 ans dont un an dans l’entreprise actuelle si vous êtes en CDI,
  • D’une activité salariée d’au moins 24 mois (consécutifs ou non) durant les 5 dernières années dont 4 au cours des 12 derniers mois si vous êtes en CDD.

Si la demande est à l’initiative de l’employeur, elle s’intégrera dans le plan de développement des compétences. Vous serez libre de l’accepter sous 10 jours ou de ne pas répondre, ce qui équivaudra à un refus et ne pourra faire l’objet d’aucune sanction.

Notez que vous avez, au choix, la possibilité de réaliser votre bilan de compétences sur votre temps de travail, auquel cas votre salaire sera maintenu, mais également hors temps de travail.

Dans ce dernier cas, le bilan ne pourra bien sûr pas faire l’objet d’une rémunération. En contrepartie, l’employeur n’aura pas besoin d’en être averti.

Lorsque l’on est intérimaire

Pour pouvoir accéder au bilan de compétences au même titre que les salariés en CDI ou CDD, les intérimaires devront justifier au choix :

  • D’une activité salariée d’au moins 5 ans (ou 6 084 heures) dont au moins 1 600 heures réalisées durant les 18 derniers mois dans l’entreprise au sein de laquelle est effectuée la demande,
  • Ou de 3 200 heures d’intérim réalisées sur les 36 derniers mois dont 1 600 dans l’entreprise au sein de laquelle est effectuée la demande.

Lorsque l’on est fonctionnaire ou contractuel

Les agents de la fonction publique comme les contractuels peuvent bénéficier du bilan de compétences sur suggestion de l’administration ou bien en en faisant la demande, auquel cas l’administration aura 2 mois pour communiquer sa réponse. Pour cela, ils doivent justifier d’une ancienneté de 10 ans.

Ce projet peut être discuté notamment dans le cadre de l’entretien annuel de formation ou de l’évaluation annuelle. Il peut aussi faire l’objet d’un congé durant lequel l’agent continuera de percevoir sa rémunération.

Retrouvez des éclairages et solutions pratiques pour mieux vous former dans le guide pratique de la formation professionnelle dans la formation publique.

Lorsque l’on est cadre

L’APEC n’inclut pas le bilan de compétences dans ses dispositifs mais peut fournir une aide individualisée et gratuite par le biais d’entretiens, et ce, à chaque moment de la carrière professionnelle des cadres.

Lorsque l’on est indépendant

Les travailleurs indépendants peuvent bien évidemment réaliser un bilan de compétences qu’ils pourront financer grâce au CPF s’ils ont participé au paiement des contributions au financement de la formation professionnelle ou bien sur leurs propres deniers.

Lorsque l’on a plus de 45 ans

Toute personne active souhaitant entreprendre un bilan de compétences après 45 ans verra automatiquement sa demande validée. Il en est de même pour les personnes pouvant justifier d’une ancienneté de 20 ans.

bilan de compétences pour les plus de 50 ans

Quelle est la durée d’un bilan de compétences ?

La durée d’un bilan de compétences est de 24h maximum, moins suivant les besoins du salarié.

Elles sont la plupart du temps réparties sur plusieurs semaines (jusqu’à trois mois) et peuvent être effectuées sur le temps de travail ou en dehors.

Cet espacement dans le temps permet à celui ou celle qui effectue un bilan de compétences de réaliser un travail de recherche et de prise de recul nécessaire sur son parcours et ses compétences.

Où faire un bilan de compétences ?

Pour réaliser un bilan de compétences, le ou la salariée doit nécessairement faire appel à un organisme ou prestataire externe à l’entreprise, certifié Qualiopi (référentiel national qualité). Cet organisme peut être un cabinet de conseil spécialisé, un centre de formation ou une association spécialisée dans l’orientation.

Attention, les organismes de bilan de compétences sont nombreux sur le territoire, tant et si bien que certains centres sont spécialisés dans des secteurs d’activité précis.

Pour trouver l’organisme le plus adapté, il faudra considérer son emplacement géographique, sa connaissance métier, sa méthodologie, le calendrier proposé ainsi que les différentes échéances.

Il ne faudra pas non plus hésiter à rencontrer son ou sa future conseillère afin de vérifier que la relation est fluide et que ses compétences sont bien en accord avec la demande initiale.

Comment se passe un bilan de compétences ?

Un bilan de compétences efficace doit être divisé en trois étapes cruciales : une première étape préliminaire, une étape d’investigation et une dernière étape conclusive.

L’étape préliminaire

Cette première phase, qui se déroule généralement sous la forme d’un ou deux entretiens, a pour objectif d’étudier la demande du salarié, ses besoins et ses motivations afin de déterminer si le bilan de compétences est la réponse la plus adaptée et, le cas échéant, dans quelles modalités.

Cet entretien permet aussi au consultant ou psychologue de détailler sa méthodologie et les différentes échéances qui vont jalonner le bilan. Suite à cela, le demandeur sera libre de donner suite ou non.

L’étape d’investigation

Phase la plus longue et la plus intense du bilan de compétences, l’étape d’investigation requiert l’implication pleine et entière du demandeur.

En effet, c’est à ce moment qu’il ou elle va élaborer son projet professionnel et en vérifier la solidité ou, si nécessaire, bifurquer pour trouver une alternative satisfaisante.

Pour ce faire et sous les conseils avisés du conseiller, le salarié devra faire le point sur son parcours professionnel, ses savoir-faire et savoir-être mais également sur ses centres d’intérêt et ses valeurs.

Il s’agira aussi de détecter points forts et points faibles ainsi que toute compétence ou connaissance qui pourrait servir dans le cadre d’un changement de profession ou de statut.

Ces informations rassemblées, le demandeur procédera à un travail de recherche documentaire en ligne mais également sur le terrain et auprès des organismes professionnels pertinents.

L‘étape de conclusion

Lors de cette dernière phase et durant un entretien personnalisé, le demandeur détermine son plan d’action, les moyens de parvenir à ses objectifs (formation, VAE…) et les différentes étapes attendues.

De son côté, l’organisme a pour obligation de livrer au salarié un document de synthèse strictement confidentiel qui scelle la fin du bilan de compétences.

les étapes du bilan de compétences

Combien coûte un bilan de compétences ?

Le prix d’un bilan de compétences est variable puisqu’il se situe entre 1500€ et 3000€ avec un tarif moyen de 2000€.

Ce coût dépend de plusieurs facteurs : de l’organisme et de ses prestations bien sûr puisque les centres de bilan de compétences ont une totale liberté de prix, de la situation géographique du centre, des modalités de mise en œuvre (le distanciel sera un peu plus accessible) et du contexte professionnel du demandeur.

Attention, un prix élevé ne présume en rien de la qualité des services fournis et de leur adéquation avec votre projet ! Balisez donc bien votre recherche au préalable.

Également, soyez vigilant face aux allégations de gratuité. Un bilan de compétences n’est jamais intrinsèquement gratuit. Il le devient simplement de facto lorsque vous avez pu le financer grâce à votre CPF ou l’AFDAS par exemple.

Enfin, il est important de garder en tête que les dispositifs de type questionnaires en ligne ou tests de personnalité ne sont PAS des bilans de compétences. Le bilan de compétences se caractérise par le suivi effectué auprès d’un référent qualifié.

Comment financer un bilan de compétences ?

Il existe aujourd’hui plusieurs modalités de financement du bilan de compétences : 

  • Le CPF (Compte personnel de formation) : accessible à tous les actifs, le CPF permet de cumuler des droits à la formation professionnelle et de les mobiliser à son initiative jusqu’à son départ en retraite. Parcourez notre guide pour savoir comment utiliser votre CPF pour une formation ou un bilan de compétences. En cas de solde insuffisant, un abondement de l’employeur ou du demandeur est possible,
  • L’AFDAS : l’OPCO des secteurs de la culture, des industries créatives et des médias peut financer le bilan de compétences à la condition d’être un professionnel du spectacle vivant,
  • Autres OPCO (Atlas, Opco EP, Opcommerce, Opco2I, …) : l’OPCO spécifique à votre secteur d’activités peut financer le bilan de compétences. Rapprochez-vous de lui pour connaître la hauteur du financement,
  • Le Plan de Développement des Compétences : s’il est d’accord avec la démarche, l’employeur peut financer le bilan de compétences dans le cadre du Plan de Développement des Compétences propre à l’entreprise,
  • Pôle Emploi : s’il juge la demande pertinente au regard du projet professionnel, le Pôle Emploi peut la soutenir financièrement dans le cadre du projet personnalisé de retour à l’emploi (PPRE). En cas de refus, il est aussi possible au demandeur de mobiliser son CPF,
  • L’autofinancement : si vous n’avez accès à aucune aide ou que vous souhaitez démarrer votre bilan au plus tôt, il vous est possible de financer vous-même votre bilan de compétences.

Plus de financements de la formation professionnelle

Que faire après un bilan de compétences ?

Il existe plusieurs voies possibles après un bilan de compétences.

  • Voie n°1 : la formation : la voie la plus courante mobilisée dans l’optique d’une montée en compétences ou d’une reconversion professionnelle. Si le bilan de compétences a été réalisé dans de bonnes conditions, il a dû mettre en évidence le parcours de formation adapté aux motivations et objectifs du salarié.

Depuis quarante ans, GOBELINS accompagne les professionnels souhaitant changer de vie grâce à des formations de courte ou longue durée, assurées par des professionnels en exercice et reconnus par leurs pairs.

À ce titre, l’école a été certifiée conforme aux exigences qualité de la marque Qualiopi au titre des actions de formation et de son action de VAE (Validation des Acquis de l'Expérience), label gouvernemental attestant de la qualité de nos processus de formation dans les domaines de la Formation initiale, Continue et de la VAE. Elle est également intégrée dans une démarche qualité plus large afin d’assurer aux stagiaires la poursuite d’un cursus dans les meilleures conditions.

  • Voie n°2 : la VAE : grâce à la validation d’un titre ou d’un diplôme basé sur l’expérience professionnelle et complété éventuellement d’une formation, elle permet au choix d’évoluer au sein de son entreprise, d’intégrer une nouvelle entreprise ou de changer de statut professionnel en devenant indépendant par exemple,
  • Voie n°3 : le retour à l’emploi : pour les personnes sans emploi, le bilan de compétences donne les clés nécessaires pour affiner CV et lettre de motivation et optimiser sa recherche.

Dans tous les cas de figure, le travail de retour sur soi réalisé dans le cadre du bilan de compétences déclenche généralement une prise de conscience quant à l’importance du marketing personnel (ou personal branding).

Parmi les démarches les plus courantes de promotion de soi, on citera l’inscription sur des sites spécialisés tels que LinkedIn ou Behance, des réseaux sociaux tels que Twitter, Youtube ou Instagram, la participation à des networkings ou la réalisation de son site ou portfolio professionnel.

Pour terminer, sachez que certains organismes de bilan de compétences prévoient dans leurs prestations un suivi post bilan permettant de faire le point après quelques mois et de réorienter sa stratégie si nécessaire.

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